Comme son nom l’indique cette lésion est fréquente chez les joueurs de tennis. Cependant toute personne exécutant des mouvements répétitifs par son travail ou ses loisirs peut en être atteinte.
La personne ressent alors une douleur à la face externe du coude et de l’avant-bras ainsi qu’une faiblesse. Ceci peut créer des difficultés à soulever une tasse de café, ouvrir une porte, serrer la main de quelqu’un et bien sûr, jouer au tennis et travailler manuellement.
Les joueurs de tennis :
Pour ce qui est des joueurs de tennis, une enquête a démontré que 25% de ceux qui jouent 1 à 2 fois par semaine ont déjà souffert d’un “tennis elbow” (45% pour ceux qui jouent quotidiennement). Et la fréquence en est plus grande chez les 40 ans et plus.
Ces joueurs blessés utilisent souvent une mauvaise technique de jeu. Frapper une balle qui arrive à 50 km/heure équivaut à soulever une charge de 25 kg. Il faut répartir sur tout le corps les forces mises en jeu lorsque la balle rencontre la raquette. Le joueur qui effectue un revers avec un mouvement de la main concentre trop les forces sur une petite zone au coude. Il devrait frapper avec la totalité du bras, en faisant participer le poignet mais en induisant aussi le mouvement avec l’épaule de façon à utiliser les gros muscles de l’omoplate et du tronc. Pour encore mieux répartir les forces, le joueur doit déplacer les pieds pour bouger tout le corps en direction de la balle et tenir la raquette à deux mains. Une fois la balle frappée, le mouvement doit être poursuivi beaucoup plus loin. Un équipement correct doit être utilisé. La raquette et les balles, surtout pour le joueur occasionnel, doivent être légères et le cordage de la raquette ne doit pas être trop serré. La circonférence du manche de la raquette peut être mesurée pour qu’elle corresponde à votre main. Il s’agit de mesurer la distance existant entre la 2ième ligne de la paume de la main et l’extrémité du majeur et de s’assurer que cette mesure est égale à celle de la circonférence du manche au niveau de la prise de main.
Le diagnostic et le traitement :
Une manière fiable d’établir le diagnostic est d’étendre contre résistance le poignet et/ou les doigts. Une douleur vive apparaîtra en latéral du coude. Douleur qui ressortira également à la palpation de l’épicondyle, petit os sur lequel les muscles extenseurs s’insèrent.
Respecter un repos est essentiel pour la récupération. Il ne s’agit pas nécessairement de l’arrêt total du travail ou du sport. Parfois le changement d’habitude ou le port d’une orthèse de prévention s’avère suffisant. Des anti-inflammatoires peuvent être prescrits ainsi que des applications de glace, d’ultrasons et de laser. Le physiothérapeute pourra effectuer des frictions transverses pour libérer les adhérences et favoriser un meilleur parallélisme des fibres de collagène. Un programme d’exercices sera toujours enseigné comprenant d’abord des étirements, puis des exercices de renforcement et d’endurance. L’implication de la colonne cervicale est de plus en plus mise en cause, surtout dans les cas où les deux coudes sont atteints, le physiothérapeute et l’ostéopathe en tiendront compte dans leur plan d’intervention. Si l’évolution n’est pas satisfaisante, le médecin peut choisir de faire une infiltration de corticostéroïdes.
Les techniques de jeu et de travail seront ensuite analysées avec précision.
La prévention inclut donc des conseils de répartitions de charges et de bonnes postures à respecter dans toute activité. De plus, n’oubliez pas la période de réchauffement et de pratique de l’exercice régulièrement afin de concilier performances et santé.
Bon tennis!