Plusieurs problèmes peuvent déclencher des douleurs au genou, tels les bursites, lésions méniscales, ligamentaires, tendinites, atteinte des cartilages, etc.
Ces problèmes peuvent être reliés à des lésions de sur utilisation. Ces malaises au genou sont souvent ressentis par des sportifs lors de surmenage. Il peut, entre autres, y avoir irritation des cartilages entre la rotule et le fémur. Les deux diagnostics les plus fréquents qui en découlent sont la chondromalacie et le syndrome fémoro-patellaire.
On parle de chondromalacie lorsqu’il y a atteinte du cartilage. Cette pathologie origine souvent d’autres blessures, ses causes pouvant être: mécanique, inflammatoire, dégénérative, post-traumatique, etc.
Lorsque l’atteinte est importante, le patient doit consulter en orthopédie. Dans certains cas, la chirurgie est indiquée. Rasage des surfaces articulaires, transfert du tendon rotulien, réalignement du tibia, etc. On peut aller jusqu’à ôter complètement la rotule.
La chirurgie peut heureusement être évitée. La connaissance actuelle de la physiologie des cartilages nous permet d’intervenir de façon efficace en prévention.
D’abord mentionnons que le cartilage qui couvre la rotule et la partie correspondante du fémur n’est pas vascularisé par le sang. Il ne possède ainsi qu’un faible potentiel de régénération. Et c’est ce qui explique que le genou soit si vulnérable. En effet, lors de la plupart des activités sportives se faisant debout (course, sauts, sports de raquettes, ski, etc.) le genou se plie et se déplie en soulevant le poids du corps. Ces mouvements impliquent un frottement des cartilages. Plus le genou est fléchi, plus le frottement et la compression sont importants et concernent des zones de cartilages plus vulnérables.
Lésions du cartilage de la rotule (patella), traitement:
Une blessure qui concerne une structure musculaire ou osseuse devrait guérir rapidement, le muscle et les os étant vascularisés. Le sang apporte alors rapidement les “matériaux de constructions” et élimine les déchets.
Il en est malheureusement autrement avec les cartilages qui baignent dans un liquide appelé liquide synovial. Il assure la nutrition des cartilages mais de façon beaucoup moins efficace que le sang. Et comme la circulation de ce liquide n’est pas assurée par la pompe cardiaque, les échanges doivent se faire par des variations de pressions.
Ainsi, même si la sur utilisation entraîne une irritation des cartilages, l’arrêt complet de toute activité n’aide pas à leur santé. Nous savons depuis longtemps que plâtrer une jambe, fait régresser les cartilages. En effet, il faut favoriser la nutrition par compressions et décompressions rythmiques reliées à la contraction et au relâchement du quadriceps. À la contraction de ce muscle il y a compression du cartilage et au relâchement, il y a décompression.
Alors une fois blessé, il faut éviter l’irritation du cartilage par une activité trop intense mais effectuer juste ce qu’il faut de contractions musculaires pour permettre cette compression suivie d’une décompression. Le liquide circule ainsi à travers le cartilage, comme l’eau dans une éponge qu’on comprime puis relâche. Votre physiothérapeute peut vous guider dans la pratique de vos activités. Le traitement sera semblable à celui préconisé pour le syndrome fémoro-patellaire (voir ce titre).