Les courbures latérales vers la gauche ou à droite d’une partie de la colonne vertébrale peuvent donner une colonne en forme de “S” qu’on appelle scoliose. En fait, il s’agit d’une combinaison de latéroflexion et de rotation amenant une asymétrie dans la forme des côtes, la hauteur des épaules et du bassin.
La scoliose commence souvent à l’enfance, plus souvent chez les jeunes filles et la cause en est souvent inconnue. Parfois, elle est due à un débalancement relié à une faiblesse ou une asymétrie musculaire (atteinte neurologique ou maladie dégénérative).
On la retrouve chez environ 5% de tous les enfants dans une population normale. De légères scolioses sont aussi détectées parmi certains sportifs qui pratiquent un sport impliquant un entraînement unilatéral tel le lancer du javelot ou le joueur de tennis. Un entraînement répété avec des mouvements unilatéraux fait que les muscles de la partie supérieure du tronc du côté dominant sont plus développés, amenant une asymétrie en flexion latérale et rotation. D’autres scolioses sont liées à de mauvaises habitudes posturales (s’asseoir toujours avec un pied sous les fesses), ou à des asymétries congénitales, comme une jambe plus longue de naissance.
La scoliose chez l’enfant est souvent détectée par les parents ou par un professionnel de la santé lors d’une visite de routine. Parfois, l’enfant ou l’adolescent remarque que ses côtes sont inégales (un sein peut ainsi paraître plus proéminent), une de ses épaules est plus haute ou son pantalon ne tombe pas bien.
Cette déviation de la colonne est rarement douloureuse tant qu’elle demeure légère. En général, les personnes qui en sont atteintes peuvent continuer les activités habituelles, sans risque. Une scoliose plus grave, peut être douloureuse et amener des conséquences esthétiques à cause des déformations. À plus long terme, certaines personnes peuvent souffrir de limitations de leur capacité cardiaque ou pulmonaire.
Les scolioses ont intérêt à être détectées tôt dans l’enfance, l’intervention préventive étant plus efficace avant la fin de la croissance de l’enfant. Dans les cas mineurs, il sera simplement placé sous observation. Si, d’une radiographie à l’autre, le médecin note une aggravation de la scoliose (mesurée en degré), il pourrait suggérer le port d’un corset jusqu’à la fin de la croissance. De cette façon l’intervention chirurgicale consistant à redresser la colonne à l’aide d’une tige, peut être évitée dans la majorité des cas.
Ainsi, les parents doivent être vigilants à observer la colonne de leurs enfants et consulter leur médecin en cas de doute. Bien sûr, il faut aussi encourager une posture où les courbures normales de la colonne sont préservées.
L’ostéopathe possède des connaissances et des moyens thérapeutiques lui permettant de détecter des causes passant sinon inaperçues. Ces causes peuvent avoir une origine crânienne, viscérale ou liée à la colonne elle-même ou plus en profondeur, les méninges, notamment la dure-mère. Traiter ces causes peut prévenir une évolution qui irait vers une aggravation ou même amener un redressement partiel des courbures. La personne peut ainsi vivre plus harmonieusement avec sa scoliose.