L’arthrose provoque l’usure des cartilages qui recouvrent les surfaces articulaires. La première conséquence est habituellement la douleur localisée à l’articulation atteinte. Douleur causée par la sollicitation des tissus mous qui entourent les articulations dans des mouvements devenus anormaux.
De plus, à cause de l’effritement du revêtement protecteur, il y a un frottement anormal qui irrite les fibres nerveuses transmettant un message de douleur au cerveau (dans les stades plus avancés).
Certaines modifications peuvent ensuite apparaître graduellement, en plus de la douleur :
• Craquements reliés à des cartilages devenus rugueux (à ne pas confondre avec les craquements normaux survenant sur des articulations saines)
• Gonflement occasionnel parfois avec rougeur
• Des bosses peuvent apparaître, particulièrement aux dernières articulations des doigts (près du bout des doigts)
• Restriction des amplitudes de mouvements
• Faiblesse musculaire reliée au fait que les articulations douloureuses sont moins utilisées
L’arthrose peut être reliée à l’âge (la presque totalité des gens de plus de 70 ans en sont affectées). Elle peut également être due à une blessure qui entraîne un mal alignement articulaire et ainsi une surcharge sur des surfaces qui ne sont pas conçues pour en supporter autant. L’arthrose donc frapper à tout âge, la prévention est donc importante. Évitez l’excès de poids, maintenez une bonne posture, respecter la douleur, surtout lors de mouvements répétitifs. Et assurez-vous d’être bien traité lors d’une blessure (exemples : entorse, fracture, troubles de la colonne, etc.).
L’arthrose de la colonne vertébrale est la plus fréquente, mais c’est aussi celle qui est le plus souvent silencieuse. De ce fait, des douleurs du dos qui conduisent à la réalisation de radiographies et à la découverte d’une arthrose de la colonne vertébrale, n’impliquent pas nécessairement que ces douleurs sont liées à cette arthrose.
L’arthrose des doigts est la seconde localisation par ordre de fréquence décroissante. Elle se traduit par des déformations (nodosités d’Heberden et de Bouchard, du nom des médecins qui les ont décrites au XIXème siècle). Elles se caractérisent par des déformations irréversibles (liées aux ostéophytes). Mais le plus souvent la douleur, qui survient volontiers par poussées, ne se manifeste que pendant la formation des ostéophytes (quelques semaines à quelques mois) et disparaît ensuite.
Parce qu’elles touchent de grosses articulations qui portent le poids du corps, les arthroses de la hanche et du genou, bien que plus rares, sont les plus invalidantes.
Toutes les autres articulations peuvent être touchées par l’arthrose, mais l’épaule, le coude, le poignet, la cheville sont plus rarement atteints.
Traitement de l’arthrose :
Il n’existe malheureusement aucun traitement pouvant guérir l’arthrose. La physiothérapie visera donc à contrôler la douleur et prévenir l’aggravation (ou aider à limiter l’apparition dans le stade précoce) de la maladie.
En plus d’une médication analgésique et anti-inflammatoire, le patient peut utiliser la chaleur et le froid. La chaleur est la plus souvent indiquée car en plus de calmer temporairement la douleur, elle assouplie les muscles, capsules, tendons et ligaments (tissus mous) entourant les articulations. Les cartilages eux-mêmes, usés par le processus d’arthrose, ne contiennent pas de fibres nerveuses, c’est plutôt la sollicitation anormale des tissus mous qui occasionne la douleur. Une douche chaude ou une application locale d’un coussin chaud pourra donc soulager et rendra l’activité physique plus facile.
Dans certains cas, la glace sera plus indiquée, en cas de blessure plus spécifique, suite à des travaux plus difficiles, ou à un mouvement ayant dépassé les limites permises, une inflammation plus importante pouvant alors survenir. La glace a alors pour effet de diminuer la douleur, le gonflement et la rougeur associés à l’inflammation.
Surtout n’arrêtez pas de bouger. L’arthrose amenant comme conséquence une raideur articulaire, l’exercice est essentiel pour maintenir la mobilité. Des exercices spécifiques montrés par votre physiothérapeute et des exercices généraux (et pas trop traumatisants) tels la natation, la marche, la bicyclette, etc., sont bénéfiques. Ces exercices auront de plus l’avantage de vous aider à contrôler votre poids, qui, en excès risque d’aggraver et même de provoquer l’arthrose.
En physiothérapie, comme en ostéopathie, nous évaluerons les zones douloureuses pour s’assurer de la mobilité interosseuse complète et du bon alignement des structures osseuses.
Pour protéger vos articulations, il faut surveiller votre posture afin de favoriser un bon alignement articulaire. Il faut également alterner vos tâches pour éviter les mouvements répétitifs, et vous réserver des périodes de repos. Respectez toujours la douleur, elle est un signal d’alarme qui vise à vous protéger.