L’entorse, par définition, correspond à une élongation ou à une déchirure ligamentaire. Elle peut survenir à n’importe quelle articulation du corps.
Toutefois, à la colonne lombaire, les diagnostics sont souvent difficiles à établir, et ce, malgré l’utilisation de tests sophistiqués tels le SCAN et la résonance magnétique. L’entorse lombaire est devenue un terme plus général ou l’on inclut les pathologies ligamentaires, certes, mais aussi les micro-déchirures musculaires et les états douloureux tels le lumbago ou le “tour de rein”.
Ils peuvent survenir suite à un accident, une chute, la pratique d’un sport mais souvent le facteur déclenchant est difficile à identifier. Comme la plupart d’entre nous vivons de façon sédentaire, nos muscles se relâchent et perdent leur capacité à bien soutenir la colonne vertébrale. Au bout d’un certain temps, à force d’être sollicités par de mauvaises postures, les ligaments et les tendons peuvent aussi devenir moins fonctionnels. Il suffit alors d’un traumatisme minimal pour enclencher un phénomène inflammatoire.
Il faut réaliser qu’une mauvaise posture maintenue pendant plusieurs années (surtout en position assise) cause une tension énorme et rend la colonne vulnérable. Parfois, le simple fait de se pencher pour ramasser un objet (avant même de l’atteindre) est suffisant pour créer une blessure. Dans la plupart des cas, la douleur s’installe graduellement et peut être exacerbée par un mouvement particulier.
Dans ces cas, la mauvaise posture et le manque général d’activités sont les principaux responsables. Consultez la section « posture-prévention », vous y trouverez de judicieux renseignements et conseils.
Lors de l’entorse, la douleur peut apparaître immédiatement, la personne sentant son dos « barrer » lors du mouvement, ou encore plusieurs heures plus tard, parfois en se levant le lendemain matin. Si on est chanceux, il peut arriver que la douleur ne dure que quelques jours mais, bien souvent, elle dure 4 à 6 semaines ou plus et peut s’avérer très incapacitante, surtout les premiers jours.
Traitement des entorses lombaires :
Il est parfois préférable, dans le cas de douleur lombaire, de consulter un médecin pour éliminer toute maladie grave, et éventuellement d’avoir accès à la médication appropriée.
Il y a plusieurs années, on prescrivait le repos complet au lit pendant plusieurs semaines. A présent nous savons que le dos guérit généralement mieux si on reprend aussitôt que possible, et graduellement, ses activités normales. Cesser les activités physiques, le travail, les tâches domestiques, n’est souvent pas indiqué, même s’il faut, bien sûr, en doser le niveau. La douleur, autant pendant qu’après l’activité devient un signal d’alarme important et le dosage de l’activité se fait en fonction d’elle.
Dans seulement les cas les plus graves, le repos au lit peut être recommandé pour un maximum de deux jours. Ensuite, on procède à des exercices doux, de courtes marches, des changements maximum de deux fréquents de positions en respectant toujours la position physiologique de la colonne. Si la douleur est contrôlée, on augmente la difficulté et le nombre des exercices et des activités graduellement. Les soutiens lombaires peuvent s’avérer utiles, particulièrement lors d’activités à risque. Ils ne sont recommandés qu’à court terme.
De plus, en physiothérapie, après une évaluation détaillée, le patient peut bénéficier d’autres modalités anti-inflammatoires et analgésiques tels, l’ultrason, le laser, les courants alternatifs, etc. Le physiothérapeute vous conseillera quant à l’application de chaleur ou de la glace. Il évaluera la pertinence de tractions, mobilisations intervertébrales, techniques musculaires, etc. Le physiothérapeute, spécialiste en biomécanique, saura vous recommander un programme d’exercices personnalisé.
Et afin d’accélérer votre guérison et éviter des rechutes il prodiguera des conseils de postures et autres protections. Les traitements peuvent se faire conjointement avec l’ostéopathie qui permettra une normalisation de la fonction viscérale, entre autres, afin de dégager le maximum de tensions causales.