Le torticolis aigu n’est pas en soi une condition grave et la douleur se traite bien. Il faut, bien sûr, s’assurer qu’une condition plus grave, telle une hernie discale ou un syndrome facettaire ne soit pas en cause.
La cause ?
Un spasme du sterno-cléido-mastoïdien, un gros muscle du cou, qui provoque la rotation de la tête du côté opposé à la contracture. Et là, plus question de remuer la tête. On se retrouve bloqué dans cette position contrainte, qui présente l’unique avantage d’être la moins inconfortable. D’ailleurs, la souffrance est parfois telle qu’elle peut irradier dans les trapèzes, les épaules, et même descendre jusqu’aux mains.
Le torticolis survient à tout âge mais préférentiellement entre 30 et 60 ans. Les femmes sont 1,5 fois plus touchées que les hommes. En revanche, il existe une totale équité entre torticolis droit et gauche, et cela, sans qu’il y ait de rapport avec le fait d’être droitier ou gaucher.
Il est en général recommandé de consulter un médecin, un physiothérapeute ou un ostéopathe si la douleur persiste plus de 3 jours, ou si des engourdissements ou faiblesses musculaires sont associées à la douleur.
Sinon, il suffit souvent de traiter la douleur. Voici quelques conseils qui visent à réduire la durée du torticolis.
• Appliquer des compresses froides (de la glace enveloppée dans une serviette) toutes les deux heures, durant 12 à 15 minutes, sur le côté endolori et vers la nuque. Dès que la douleur s’atténue (en général après deux jours), on peut appliquer de la chaleur (sac magique ou bouillotte) pour détendre ce muscle.
• Étirer doucement le muscle; si la douleur est à droite, on allonge le muscle en penchant la tête à gauche tout en maintenant le menton rentré. On incline la tête pour sentir un léger étirement (pas une douleur) on tient la position jusqu’à ce que l’étirement soit réduit et on revient (durée environ 20 à 30 secondes).
• Quand la douleur s’est un peu estompée (normalement après une journée ou deux) se masser doucement (jamais vigoureusement).
Votre médecin pourrait aussi vous recommander certains analgésiques idéalement avec anti-inflammatoires. Sachant que certains sont disponibles en vente libre, vous pouvez consulter votre pharmacien.
Prévenir le torticolis :
• Puisque le torticolis survient souvent à la suite d’un faux mouvement ou d’une mauvaise posture, on peut le prévenir en adoptant certaines habitudes.
• On dort sur le dos ou sur le côté, jamais sur le ventre. Si on dort sur le dos, on choisit un oreiller assez mince, qui servira principalement à combler l’espace entre le cou et le matelas. Si on dort sur le côté, on opte pour un oreiller plus épais pour que la tête soit dans la continuité de la colonne vertébrale. Le cou doit aussi être soutenu par l’oreiller. Dans les deux cas, la tête ne doit pas pencher vers l’avant, mais rester dans le prolongement du corps.
• Au bureau, l’écran de l’ordinateur devrait être directement devant nous. Si on se sert beaucoup du téléphone, on privilégie le casque d’écoute ou la fonction mains libres, ou on tient le combiné avec la main, jamais coincé entre la tête et l’épaule. Il est suggéré de bouger régulièrement pour varier les positions.
• On garde une bonne posture debout et assise. Le creux lombaire doit être respecté. On favorise les exercices de relaxation. Si le stress ne cause pas le torticolis, il pourrait en exacerber les symptômes.
• Si vous êtes sujet à des torticolis répétitifs, il serait bon de consulter un physiothérapeute ou un ostéopathe pour identifier la cause du problème. L’alignement vertébral, les tensions myofasciales, la posture, certaines lésions à distance (crâniennes ou du bassin), sont toutes des causes pouvant favoriser une récidive d’épisode de torticolis. Ils sauront vous aider à identifier la cause des rechutes et à les éviter.
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