Le corps humain possède plus de 300 muscles identifiables. Ils représentent environ 40% de toute la masse corporelle. Un muscle a une partie centrale plus renflée et se termine aux deux extrémités par des tendons qui l’attachent aux os. Lorsque les muscles se contractent ils font bouger ces os.
Les tendons sont souvent blessés. Il peut y avoir également des ruptures tendineuses (comme le tendon d’Achille par exemple). Mais parlons plutôt ici d’élongation ou de rupture musculaire.
Lorsque seulement quelques fibres ont été étirées ou déchirées (élongation) le muscle blessé peut guérir en un temps très court. En effet, les fibres peuvent se reconstituer en l’espace de trois semaines.
Par contre, si la rupture est plus importante, souvent reliée à un traumatisme direct (“Charlie horse”), il y a alors un saignement important (par exemple la cuisse heurte un objet en se contractant fortement au même moment, causant la déchirure). Le saignement peut influencer de façon mécanique le processus de guérison, en empêchant le contact entre les extrémités des fibres musculaires séparées en deux.
Il est donc important d’arrêter rapidement les saignements afin d’augmenter les chances de guérison rapide. Lors de l’impact, le blessé doit:
• Appliquer de la glace
• Poser un bandage compressif
• Surélever le membre concerné
• Utiliser des béquilles s’il s’agit d’une jambe pour éviter toute contraction qui pourrait rouvrir la blessure
• S’il s’agit d’un bras, le porter en attelle..
Les massages et la chaleur sont rigoureusement contre-indiqués pour les 24 à 72 heures qui suivent la blessure, pour éviter les risques de saignement. Des exercices légers et progressifs peuvent ensuite être entrepris si la blessure est mineure. Toutefois si la moitié des fibres du muscle ou plus sont déchirées, une chirurgie peut s’imposer.
Plusieurs facteurs peuvent contribuer à la survenue de ruptures musculaires :
• Absence de réchauffement préalable
• Mauvais entraînement
• Blessure antérieure au muscle suivie d’une rééducation fonctionnelle insuffisante
• Présence de tissus cicatriciel
• Fatigue, surmenage
• Manque de souplesse
• Exposition prolongée au froid
• Accumulation d’acide lactique
La première prévention pour éviter les blessures musculaires consiste à avoir une bonne condition physique de base. Aussi bien les lésions par accident que les lésions par surcharge surviennent souvent chez des sportifs dont la condition physique est insuffisante.
En deuxième lieu, nous retrouvons le réchauffement. Il a comme fonction préventive de faire adapter les tissus et les fonctions du corps à l’activité sportive. Il y a alors augmentation de la circulation sanguine, ce qui entraîne une meilleure souplesse. Aussi longtemps que le corps est au repos, il n’y a que 15 à 20% du flux sanguin total qui va aux muscles. Lorsqu’il effectue un travail physique intense ce pourcentage peut monter à 75%. Il y a également une augmentation du métabolisme, de la température et de la coordination.
En troisième lieu; les étirements. Les muscles souples sont moins souvent blessés. A égalité de force, un muscle pré-étiré résiste mieux à l’effort qu’un muscle froid.
Bien sûr, le gros bon sens a sa place également. Ne laissez pas l’esprit compétitif vous faire dépasser vos limites. En présence de douleur, toujours cesser l’activité. Réservez-vous de bonnes périodes de repos et, surtout, ayez du plaisir!