L’articulation de l’épaule permet de grands mouvements. Une si grande mobilité a été malheureusement permise en sacrifiant la stabilité. L’épaule est donc facilement instable, voire luxée.
Dans la luxation, l’extrémité supérieure de l’humérus (l’os du bras) n’est plus à sa place dans la cavité de l’omoplate. La forme arrondie de l’épaule a disparu et bien sûr, tous les mouvements sont douloureux. Dans 95 % des cas, l’instabilité de l’épaule se fait vers l’avant et le bas (luxation antéro-interne), alors que dans 5 % des cas elle se fait vers l’arrière (luxation postérieure).
La réduction de la luxation se fait à l’hôpital, à moins qu’elle ne se soit faite spontanément après la blessure. Quelles que soient les méthodes, elles doivent être douces et progressives afin de ne pas traumatiser le patient ou d’entraîner de lésions supplémentaires. La manœuvre nécessite rarement une anesthésie.
Une fois remise en place, on immobilise l’épaule dans une attelle pour trois semaines, bras collé au corps. Passé ce délai, on enlève l’attelle et les exercices sont débutés. Ces exercices visent principalement à renforcer les muscles qui stabilisent l’épaule. Les mouvements de grande amplitude seront évités à cause des risques de récidives.
Comme la capsule a été déchirée, elle reste lâche. La luxation peut donc récidiver fréquemment surtout chez les jeunes (10 à 30 ans). Dès la première luxation, le risque de récidive est de 50%, après une troisième il est de plus de 90%. Ces luxations peuvent alors survenir de façon aussi banale qu’en s’étirant le matin. Et s’il y a des luxations de façons répétitives, il faut recourir à la chirurgie.
Une fois que le chirurgien aura stabilisé l’épaule, la physiothérapie sera de nouveau recommandée, pour récupérer la mobilité et la force musculaire.
Par des exercices fonctionnels, il recherchera les mêmes buts et pourra donner des conseils concernant les activités de la vie quotidienne, les activités sportives et celles reliées au travail.